top of page
LOI GATEL

2018: Loi GATEL

 

   La loi Gatel a été voté le  13 avril 2018 et vise à « simplifier et mieux encadrer le régime d'ouverture et de contrôle des établissements privés hors contrat ». Cette loi est le résultat de nombreux débats, notamment dû aux dérives sectaires qui ont eu lieu dans certaines écoles hors contrat.  Il y a depuis une problématique importante entre l’envie de laisser une liberté d’enseignement, qui est un droit, et le risque de dérives idéologiques. Beaucoup parlent aussi d’une insuffisance pédagogique qui entraverait les apprentissages. Cette loi promeut alors un contrôle plus important de l’Etat afin de garantir la sécurité et le droit à l’instruction des enfants et permet ainsi un terrain d’entente pour toutes les personnes exposant leurs diverses craintes vis-à-vis de ces écoles.

 

   Cependant, cette loi pose de réels problèmes pour les écoles démocratiques. Dans un premier temps l’allongement du délai d’acceptation peut freiner l’ouverture de certaine école puisque cela demande de repenser le budget. En effet, cela signifie qu’un loyer doit être payé durant 3 mois alors qu’aucune recette ne rentre, en notant qu’une fois ces 3 mois écoulés la demande d’ouverture peut être refusée,  les délais pourront donc être rallongés  à la suite d’un recours, ce qui entraînera des frais supplémentaires non négligeables. De plus, un second point est problématique. Il s’agit de la demande de diplôme pour tous les facilitateurs (« enseignants ») travaillant dans la structure. En effet, jusqu’à maintenant, seule la personne ouvrant l’école devait avoir un diplôme et 5 ans d’expérience dans l’enseignement. Or, avec la Loi Gatel, tous doivent aujourd’hui avoir au moins un niveau licence pour pouvoir être recruté. Cela risque de complètement chambouler les équipes actuelles et demande de repenser les staffs de certaine école en projet puisque cela ne réunit pas les valeurs prônées dans ces écoles ; à savoir que l’on ne s’intéresse guère aux diplômes mais bien à l’expérience et à la personnalité des individus.

 

   « Parmi les nouvelles dispositions (qui entrent en vigueur pour la rentrée 2018) :

  • Déclaration d'ouverture unique adressée à l'autorité académique, qui transmet le dossier au maire, au préfet et au procureur.

  • Un délai d'acceptation allongé à trois mois.

  • Des motifs de refus étoffés, avec ajout de l'intérêt de l'ordre public, la notion de protection de l'enfance et de la jeunesse (qui remplace l'hygiène et des bonnes mœurs) et le respect des conditions requises pour ouvrir et diriger un établissement qui incluent maintenant d'être de nationalité française ou ressortissant européen et oblige à avoir une expérience de 5 années dans un établissement d'enseignement en tant que directeur, enseignant ou surveillant.

  • Niveau licence pour les enseignants

  • Des dérogations possibles pour ces critères mais sans savoir aujourd'hui quel sera le système. Le gouvernement doit faire des propositions dans ce sens mais rien n'est gagné car le code de l'éducation aujourd'hui pour l'enseignement secondaire (sur lequel s'aligne l'enseignement primaire dans cette loi), est très flou. Il existe donc un risque que ces dérogations au cas par cas soit arbitraires et sans fondement.

  • Des sanctions en cas de non-respect alourdies : 15 000 euros, six mois de prison et fermeture de l'école possible ».
                                                                                                                                                                                                                                                   Tiré de : https://www.montessori-france.asso.fr/page/156818-accuei

Août 2017 : conférences EUDEC Paris

 

   Chaque année le groupe EUDEC Europe se réunit dans un pays différent. En 2017 cette rencontre s’est effectuée à Paris du 19 au 27 août et avait pour thématique : La diversité dans l’éducation démocratique. 

Cette rencontre a réuni des gens de pays diverses ayant pour intérêt commun l’éducation et plus particulièrement l’envie de changement et de nouvelles pratiques éducatives. L’affiche de cette année fut très riche avec notamment la présence Peter Gray ; André Stern ; François Taddéi ; Sophie Rabhi ; Ramïn Faranghi et beaucoup d’autres figures emblématiques de l’éducation. La rencontre 2018 a eu lieu en Grèce et celle de 2019 est prévue en Ukraine.

 

   Pour en savoir plus sur les conférences qui ont eu lieu à Paris: https://lecolealenvers.com/2017/09/15/quelques-resumes-des-conferences-eudec-paris-2017/

Conférence Eudec

2014 : L’école la croisée des chemins

 

   Fondée par Fleur Mathet, psychologue de formation, cette école est la première école démocratique de France et a ouvert ses portes en 2014. Elle s’appuie sur le modèle sudbury.

 

  Pour en savoir plus : http://ecoledelacroiseedeschemins.fr/

Croisée des chemins
création EUDEC

2006 : création de l'EUDEC (European democratic education community)

 

   EUDEC est reconnue officiellement comme association à but non lucratif en 2009. Elle a pour but de promouvoir l’éducation démocratique. EUDEC Europe organise de nombreuses rencontres afin de permettre aux différents acteurs des écoles démocratiques de se rencontrer et d’échanger sur leur pratique. Le groupe recense plus de 70 écoles démocratiques en Europe et presque autant en projet, l’Allemagne étant le pays qui en rassemble le plus.

 

   La branche française d’EUDEC à été crée en 2016. Elle recense environ 40 écoles aujourd’hui en France puis une dizaine de projets d’école pour la rentrée 2019.

   
   Pour en savoir plus : 

http://www.eudec.fr/

https://www.eudec.org/Home

CI droits de l'enfant

1989: Convention internationale des droits de l’enfant

​

   La convention internationale des droits de l’enfant a été adopté par l’ONU en novembre 1989. Elle vise à protéger les droits des enfants. Celle-ci est une petite avancée en matière de reconnaissance des enfants comme personne à part entière ayant un droit de parole, de réflexion et d’opinion. Comme mentionné dans les articles 12; 13 et 14 :

  • “Les Etats parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant, les opinions de l’enfant étant dûment prises en considération eu égard à son âge et à son degré de maturité” (article 12)

  • “L’enfant a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant.” (article 13)

  • “Les Etats parties respectent le droit de l’enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion” (article 14)

Cette convention aboutit la déclaration des droits de l’enfant de Genève, adoptée en 1924. Celle ci avait reconnu pour la première fois l’existence de droits propres aux enfants.

 

   Pour en savoir plus :

https://www.humanium.org/fr/texte-integral-convention-internationale-relative-droits-enfant-1989/

https://www.humanium.org/fr/declaration-de-geneve-1924/

1968 : Sudbury Valley School

​

   L’école Sudbury fut créé par Daniel Greenberg et sa femme en 1968 et est toujours active aujourd’hui. Daniel Greenberg a d’abord été professeur de physique à l’Université avant de se lancer dans ce projet d'école Sudbury. Il s’agit de l’école démocratique la plus réputée et la plus connue.  L’école existe depuis 50 ans  et a donné son nom au modèle que l’on utilise aujourd’hui dans toutes les écoles démocratiques, à savoir : des enfants libres de faire ce qu’ils souhaitent et de décider par eux même, une absence totale de compétition, de devoirs, de cours, ou même de professeur et surtout une confiance totale en l’enfant comme être apprenant et capable de faire ses propres choix. L’enfant y apprend alors à être autonome, responsable, à prendre des décisions et surtout : être libre.

   

   De cette école est tirée l’aspect démocratique des écoles de ce type en France et ailleurs. Chaque membre de l’école (enfants comme adultes ; les termes de professeurs et d’élèves n’ayant aucun sens dans ces écoles) a la même voix et peut être libre de remettre en cause le fonctionnement de l’école. Deux assemblées sont alors présentes : le conseil d’école permettant de voter toutes règles et demandes particulières, et le conseil de justice qui permet de régler tout conflit dans l’école.

Le nom sudbury est aujourd’hui utilisé pour désigner la “pédagogie” des écoles qui suivent le même modèle.

​

   Pour en savoir plus : 

https://www.youtube.com/watch?v=pexyd4qXShk

https://www.liberte-scolaire.com/videos/lecole-de-sudbury-valley-lecole-mediatheque-ou-lon-sinstruit-soi-meme/

Sudbury Valley School

Milieu du XXè siècle : Françoise Dolto

​

   Psychanalyste et pédiatre du début du XXè, elle a su se faire un nom dans le domaine de l’éducation. Elle s’est battue toute sa vie pour les droits des enfants et pour l’idée révolutionnaire de l’époque, à savoir que l’enfant n’est pas la propriété de ses parents. Elle prône l’idée que celui-ci doit être compris comme une personne à part entière. Elle affirme que l’enfant comprend et est réceptif à son environnement, il a des sentiments et des émotions et ce dès sa naissance, voir même avant. Ses études en tant que psychanalyste ont révolutionné la place de l’enfant mais aussi celle des parents de l’époque. Même si l’on affirme aujourd’hui ne pas s’appuyer sur la psychanalyse, il est clair que les connaissances de Françoise Dolto ont complètement changé notre rapport aux enfants durant le XXè siècle et continue d’influencer nos pratiques actuelles.

​

   Pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=LzshBeeM9kg

Francoise dolto
Summerhill

1921: Ecole Summerhill

 

   L’école Summerhill a été fondé en 1921 près de Leiston en Angleterre et est toujours ouverte au jour d’aujourd’hui. Crée par le psychanalyste A.S Neil qui se disait contre l’éducation traditionnelle. Il ouvre cette école peu de temps après le premier congrès de l’éducation nouvelle ayant eu lieu à Calais en 1921 et dont il était membre actif. Très revendicateur pour l’époque l’Ecole fait beaucoup parlé d’elle dans la presse anglaise qui la baptise comme “l’école où les enfants font ce qu’ils veulent”, et met l’accent sur ses aspects les plus discutables comme le fait que les enfants puissent “dire des gros mots”; “fumer” ou encore “manquer la classe”. L’école a été beaucoup critiquée et vu comme une “caricature de l’éducation” du à l'abolition de l’autorité et des hiérarchies. A la différence de l’Ecole sudbury et de toutes les autres qui suivront son modèle, l’école Summerhill propose des cours, néanmoins le principe de liberté reste le même puisque les enfants sont libres d’y aller ou nom. Des assemblées ont lieu le vendredi et le samedi et regroupent enfants et adultes possédant chacun une voix. On y vote et discute les conflits, les problèmes de la communautés ou encore les sanctions possibles en cas d’infraction.

​

   Pour en savoir plus : 

Documentaire: Les enfants de Summerhill; 1997

https://www.youtube.com/watch?v=g4UwRozylMc&t=14s

congrès de l'éduc nouv

1921: Premier congrès de l’éducation nouvelle :

 

   Le premier congrès a eu lieu à Calais en 1921. Ces congrès rassemblent de nombreux pédagogues comme Maria Montessori ; Jean Piaget ; Adolphe Ferrière ; A-S Neill ; Freinet ; etc, qui débâtent alors sur l’éducation et échangent sur leurs recherches respectives, en se basant notamment sur la charte de l’éducation nouvelle rédigée par Adolphe ferrière en 1915 et qui explique alors les caractéristiques faisant d’une éducation une éducation nouvelle. C’est notamment lors de ce premier congrès que se crée la ligue internationale pour l’éducation nouvelle (LIEN). Les ayant grandement marquée, l’après-guerre a en grande partie propulsée ce mouvement, et a permis aux pédagogues de mettre en évidence l’importance de se concentrer sur une éducation plus juste et centrée sur l’enfant afin d’assurer un monde de paix.  

​

« Ce Congrès était le résultat du mouvement pacifiste qui avait succédé à la première guerre mondiale. Il avait semblé alors que pour assurer au monde un avenir de paix, rien ne pouvait être plus efficace que de développer dans les jeunes générations le respect de la personne humaine par une éducation appropriée. Ainsi pourraient s'épanouir les sentiments de solidarité et de fraternité humaines qui sont aux antipodes de la guerre et de la violence »

Henri Wallon, 1952

​

« Et sur les indications du diable, on créa l'école. L'enfant aime la nature : on le parqua dans des salles closes. L'enfant aime voir son activité servir à quelque chose : on fit en sorte qu'elle n'eût aucun but. Il aime bouger : on l'obligea à se tenir immobile. Il aime manier des objets : on le mit en contact avec des idées. Il aime se servir de ses mains : on ne mit en jeu que son cerveau. Il aime parler : on le contraignit au silence. Il voudrait raisonner : on le fit mémoriser. Il voudrait chercher la science : on la lui servit toute faite. Il voudrait s'enthousiasmer : on inventa les punitions. (... ) Alors les enfants apprirent ce qu'ils n'auraient jamais appris sans cela. Ils surent dissimuler, ils surent tricher, ils surent mentir »

Déclaration d'Adolphe Ferrière, cofondateur en 1921 de la Ligue internationale de l'éducation nouvelle

​

   Pour en savoir plus : 

http://www.gfen.asso.fr/m/autre_avenir_construire_ensemble_janv15

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_internationale_pour_l%27%C3%A9ducation_nouvelle#La_L.I.E.N._et_ses_déclinaisons_nationales

écoles libertaires de hambourg

1919 : Création des écoles libertaires de Hambourg

 

  Au lendemain de la première guerre mondiale, quatre écoles libertaires ont ouvert à Hambourg. Elles prônent un fonctionnement qui était dit « anarchique », allant à l’encontre totale de l’école traditionnelle et visant à donner une entière liberté à l’enfant. L’absence de programmes ; de punitions et de règles firent intervenir les autorités de la ville pour remettre ces écoles sur les mêmes objectifs que l’Ecole traditionnelle. Malgré cela, les écoles libertaires de Hambourg ont eu une totale liberté pédagogique durant 6 ans et même si elles ont été grandement controversées elles ont également fait leur preuve car les enfants ont eux-mêmes instaurés un ordre dans l’école sans nul besoin de l’autorité d’un adulte. Ces écoles n’ont peut-être pas influencé de grandes pédagogies de par son côté trop radical, mais nous pouvons néanmoins trouver certaines similitudes avec les écoles démocratiques d’aujourd’hui.

 

   Pour en savoir plus : 

http://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/1766478

bottom of page