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LES ARGUMENTS

L’Etat à la responsabilité

de contrôler ses écoles pour pallier à des

« enseignements trop lacunaires » et des risques de

dérives sectaires pour s’assurer plutôt du respect du

socle commun de connaissance ainsi que de la transmission

des valeurs républicaines. Cet argument prend pour appui,

la peur de la radicalisation et du terrorisme, plus présente depuis les attentats de 2015. 

Protection des “enfants de la République contre l’endoctrinement, l’amateurisme, l’insuffisance pédagogique, les phénomènes sectaires, voire de radicalisation religieuse” selon Gatel.

Idée de protection des enfants.

Appuyé par la loi Gatel.

Cette idée s’associe donc avec la suivante, avec Gatel qui met dans le même panier « l’insuffisance pédagogique ; l’amateurisme » et les « phénomène sectaires, voire de radicalisation religieuse ».

Le régime d’ouverture des écoles hors-contrat serait « dépassé, incohérent, et à bien des égards, dangereux » : encore une fois, on voit que les écoles hors-contrat font peur du fait du manque de contrôle que l’Etat a dessus. Elles sont, selon ces hommes et femmes politiques, trop peu

contrôlés et trop faciles à ouvrir à Ce régime est hérité des

lois Falloux (1850), Goblet (1886), loi Astier ( 1919) :

elles sont en effet plutôt vieille.

Lutter contre la dérive sectaire

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défendu par: N. Valaud-Belkacem; J-M. Blanquer; F. Gatel; Anick Billon; Association des Maires de France (AMF)

Pour certains, l’éducation nationale représente l’égalité de tous face à l’éducation. Le fait de recourir à des moyens alternatifs d’éducation serait un abandon de l’école publique et donc de l’égalité. Ceux-là prônent des réformes dans l’éducation nationale, plutôt qu’une différenciation au sein de l’éducation entre plusieurs modèles et structures.

Ainsi, les écoles alternatives coutant un certain prix ne sont pas accessibles à tout le monde, donc elles contribueraient à creuser les inégalités sociales.

Elitisme & Inégalités

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Défendu par : Les Insoumis, le PCF, certains fonctionnaires

 

La loi Gatel qui vise à restreindre les ouvertures d’écoles hors-contrat à pour fond idéologique de défendre les valeurs de la république. Or, dans cette controverse, deux d’entre elles s’affrontent : la liberté d’un côté, et l’égalité de l’autre. Certains estiment que l'école publique est nécessaire pour défendre les valeurs de la république.

Défendre les valeurs de la République

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Défendu par : F. Gatel; J-M. Blanquer

 

Il y a une forte expansion

des écoles hors-contrat récemment donc il y a une nécessité plus forte des les réguler.

Pour Anick Billon, il est également nécessaire de ne pas mettre la barre trop haut sur les contrôles pour éviter les détournements vers l’écoles à la maison, voire l’école clandestine dans certains cas. Donc pour elle, ces cas là sont pires que les

écoles privées hors-contrat.

Un phénomène croissant qui a besoin d'être contrôlé.

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Défendu par : A. Billon; AMF

 

Ici, la vision de l’enfant est opposée à celle du gouvernement :

un enfant responsable égal aux autres, pas seulement aux autres enfants,

mais aussi aux adultes. L’enfant devrait donc avoir un droit de décision sur le

cadre,les règles, ses activités, etc, mais également une liberté d’apprentissage 

: chaque enfant doit être livre de choisir ce qu’il veut apprendre quand il en a envie.

C’est une éducation sans pédagogie spécifique, basé sur l’idée de désir naturel

d’apprendre de l’enfant, à condition qu’on le laisse suivre ses envies. L’apprentissage doit

donc être libre. L’école démocratique est donc pour ses défenseurs une immersion dans la vie réelle, celle dans laquelle on apprend à parler et marcher sans la moindre méthode et la moindre structure : chacun à sa manière et naturellement lorsqu’on en ressent le besoin et/ou l’envie. Ceci est souvent relié au jeu, non pas un jeu avec des règles prédéfinies, mais un jeu libre qui guide l’enfant de manière créative avant même sa scolarisation. Ainsi, l’école démocratique cherche à développer cette curiosité naturelle au lieu de l’étouffer au profit d’un programme imposé et uniformisé (comme dans l’éducation nationale). L’enfant serait un chercheur inné et le questionnement libre serait le meilleur moyen d’aborder l’apprentissage pour trouver du sens à leur apprentissage. L’enfant est autonome dans son apprentissage et n’aurait pas besoin d’une tierce personne pour lui transférer des savoirs. Il apprend par l’expérience, et il va aller chercher de lui-même ce qu’il souhaite savoir et découvrir. On

note un rejet du rapport hiérarchique entre un adulte sachant et un enfant ignorant.

L’adulte et l’environnement scolaire dont il fait partie est là pour offrir des expériences

riches à l’enfant qui est au centre du processus.

On va même jusqu’à remettre en question la notion d’éducation, un

rapport entre deux personnes, au profit de l’apprentissage, qui met

en jeu une seule personne, l’apprenant.

Changement de paradigme sur la vision de l'enfant

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Défendu par : R. Farhangi (et tous les facilitateurs); V. Selendik; J-P. Lepri; CREA; B. Collot, EUDEC; F. Taddei; P. Gray; D. Winicott; D. Greenberg; J. Dewey; K. Robinson; D. Marcelli; Etudiants MEEF, certains enfants/parents de l'éducation nationale; les enfants/parents des écoles démocratiques.

 

Pour certains, cette vision de l’enfant fait peur. En effet, on a peur qu’à force de le mettre trop au centre, il devienne un « enfant-roi ». Qu’il n’ait donc aucune limite, et se croit au centre du monde, ce qui pourrait devenir difficile lorsqu’il grandit.

Contre-argument : "L'enfant-roi"

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Défendu par : Parents, étudiants MEEF, encadrants éducation nationale

 

Les écoles démocratiques coûtent en réalité moins cher que l’éducation nationale. Seulement, l’école publique est payée par le contribuable (les impôts) et donc c’est un coût invisible. Mais si l’Etat choisissait d’investir dans les écoles démocratiques, elle ferait en réalité des économies.

De plus, selon Ramin, il y une plus grande diversité d’origine sociale que ce que l’on croit, et il y a une mise en place de bourse pour certaines écoles, grâce à des mécènes.

Contre-argument : les écoles alternatives ne coûtent pas si cher que cela

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Défendu par : R. Farhangi

 

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Les enfants, pour grandir sainement, auraient besoin d’un cadre pour évoluer et de règles fixées par les adultes qui ne doivent pas être remis en question par l’adulte. Cela traduit une vision de l’enfant irresponsable. Le cadre inclut des règles sociales, mais également des normes pédagogiques avec un programme, décidé par l’Etat, des notes, un niveau minimum de connaissance à atteindre et des compétences, qui sont notamment défini dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture.

Idée de bonne éducation ; c’est également une entreprise de légitimation du pouvoir. (approuver les écoles hors contrat, ce serait admettre que l’éducation nationale n’est pas suffisante).

Dehaene défend aussi l’idée que le cerveau est structuré donc qu’il a besoin d’un enseignement structuré, ainsi que le besoin de l’évaluation pour consolider son apprentissage.

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Besoin du cadre

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Défendu par :N. Valaud-Belkacem; J-M. Blanquer; S. Dehaene; certains enfants/parents/ encadrants de l'Education Nationale.

 

Céline Alvarez mène entre 2011 et 2014 une expérience

pédagogique dans une ZEP. Elle se base notamment sur la pédagogie

Montessori et travaille avec des chercheurs en neurosciences durant

l’expérience, notamment Stanislas Dehaene. Ses critères et sa vision de

l’enfant se rapprochent beaucoup de celles des écoles démocratiques :

  • Pas de séparation en classe d’âge ou de niveau 

  • Le libre choix de l’enfant quant à ses activités

  • L’importance de la motivation endogène pour l’apprentissage

  • Un désir d’apprentissage inné avec des périodes dites « sensibles »

  • Un apprentissage actif

  • Un environnement et un lien social positifs

  • Une individualisation du rythme de l’enfant

  • Etc.

Son expérience a permis de montrer deux choses : Déjà, son schéma inspiré des neurosciences fonctionne, puisqu’elle utilise des IRM durant ces 3 années qui démontrent des retards initiaux importants qu’ils ont assez vite rattrapé puis dépassé.

Ensuite, ce type d’apprentissage n’est pas fonctionnel uniquement pour certaines classes sociales, puisqu’ici, l’expérience a été menée dans une ZEP à Gennevilliers. Certains des enfants au début parlaient très peu ou pas français, et leurs familles non plus. Or, ils n’ont pas eu plus de difficultés que les autres.

Il est intéressant de noter que l’expérience a été arrêté par l’Etat et le matériel pédagogique retiré, alors que les résultats étaient assez saisissants (et donc remettaient en question la forme scolaire actuelle).

Il a été prouvé par de nombreux chercheurs en neurosciences qu’un environnement menaçant et autoritaire cause du stress et est nocif pour le développement du cerveau, notamment Daniel Marcelli, pédopsychiatre et professeur de psychiatrie de l’enfance et de l’adolescence.

L'éducation doit être basé sur les neurosciences

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Défenseuse la plus médiatisé : Céline Alvarez, défendue par des neuroscientifiques comme Stanislas Dehaene et les parents de l’expérience, (pourtant sceptiques au début) et les professeurs qui se sont inspirés d’elle
 

Depuis les lois de Jules Ferry en 1881 – 1882, l’école est gratuite, l’enseignement public est laïque, et l’instruction est obligatoire. C’est donc bien l’instruction qui est obligatoire, et non l’école : Cela est important pour les défenseurs des écoles alternatives dont ceux des écoles démocratiques car cela signifie que chacun aurait le droit de choisir la façon de s’instruire qui lui correspond le plus, que ce soit, l’école publique, l’école privée, l’école hors-contrat dans toute sa diversité, ou encore le unschooling, etc… La diversité des choix d’instruction est donc importante pour eux car elle répond à une défense de la liberté. Ramin milite pour remplacer la loi de l’instruction publique de 1881 en une loi de liberté d’instruction.

 

Les écoles alternatives seraient aussi une possibilité intéressante pour ceux qui décrochent du système classique.

La théorie des Intelligences multiples du psychologue spécialiste du développement Howard Gardner postule ainsi que tous les enfants sont intelligents et capables et que l’on devrait les laisser développer les intelligences qu’ils souhaitent où qu’ils maîtrisent. Il rejette le monopole de l’intelligence « scolaire ». Il faut donc sortir des savoirs académiques et varier les activités.

L’instruction ne doit plus être standardisée où les enfants apprennent tous la même chose, mais on doit plutôt diversifier les approches pour épanouir les potentiels de chacun.

Le droit à la liberté d'instruction

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Défendu par : R. Farhangi (et tous les facilitateurs); V. Selendik; J-P. Lepri; CREA; B. Collot, EUDEC; F. Taddei; P. Gray; D. Winicott; D. Greenberg; J. Dewey; K. Robinson; D. Marcelli; Etudiants MEEF, certains enfants/parents de l'éducation nationale; les enfants/parents des écoles démocratiques.

 

Pour de nombreux parents, professeurs, il y

a une inquiétude sur la possibilité de s’insérer dans la société en sortant d’une école hors-contrat, notamment les écoles démocratiques. S’insérer professionnellement d’abord (comment vont-ils passer le bac ? Avoir des diplômes ? S’intégrer dans une entreprise où la hiérarchie est souvent prononcée) et s’intégrer socialement (Ils n’ont pas acquis les mêmes normes que ceux qui viennent d’une école classique, ni les mêmes savoirs). Il est intéressant de voir qu’on craint l’insertion d’individus ayant été scolarisé dans une école démocratique dans la société sensée être démocratique également. Il y aurait donc un décalage entre la démocratie de l’école démocratique et la

démocratie à l’échelle de la société.

L'insertion dans la société

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Défendu par : des professeurs, des parents, enfants, Etudiant MEEF

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Pour certains au contraire, l’école démocratique permet d’être indépendant et totalement responsable de sa propre vie dès le plus jeune âge, pas qu’à 18 ans. Ce serait même l’école publique qui peut être déconcertante pour une insertion réussie dans la société, tellement elle est différente et séparée de la « vraie vie ».

Contre-argument :L'insertion dans la société

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Défendu par : Ramin Farhangi ; André Stern

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Ceux qui défendent le

changement comme étant au cœur de la

raison d’être

humaine soutiennent les écoles alternatives, notamment les écoles démocratiques car elles

sont une démarche citoyenne de transition individuelle et collective. Ainsi, les changements, les modes de vie alternatifs en général permettent d’apporter de nouvelles perspectives dans une société et contribuent à la changer doucement.

François Taddei, biologiste et directeur et fondateur du CRI milite pour l’innovation en éducation. Il affirme un besoin de changement dans l’éducation et une nécessaire liberté des établissements pour mener à bien ces innovations.

L’école actuelle a été inventée sous la 3ème Rep dans un contexte de construction de la nation républicaine pour préparer les enfants aux usines et à la guerre.

Or le contexte actuel est totalement différent, il

faut s’adapter à notre société (numérique, globalisation).

L'éducation est un reflet de la société

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Défendu par : Le mouvement Colibri ; Ramin Farhangi.
 

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